Des environs de Sidi-Bousaïd au cœur de Paris, de Bab el Oued à l’Élysée, de Prosper Bensoussan à Philippe Clair... ou l’aventure extraordinaire d’un Pied-Noir peu ordinaire. Pionnier de l’humour judéo-arabe en France, Philippe Clair, au travers de son récit autobiographique, nous conte l’histoire d’un enfant issu du plus paumé des villages de l. a. planète, rêvant de devenir acteur et de faire des movies avec Jean Marais.

Mais remark réussir dans ce milieu impitoyable, lorsqu’on arrive à Paris sans le sou, avec pour seul diplôme un accessory « à couper les merguez » ?

Après trois ans au Conservatoire d’Art dramatique de Paris, il est engagé par plusieurs metteurs en scène.

À l. a. télévision (Bluwal, Barma, Lorenzi...) au théâtre (Raymond Rouleau, Madeleine Robinson, Michel Auclair...) Il triomphe au track corridor à Bobino, l’Olympia, avec ses disques dont Rien Nasser de courir est interdit par le Général de Gaulle.

Fort de son succès, il réalise et interprète des pièces de théâtre : La Parodie du Cid à Bobino, de Babel oued à l’Élysée au théâtre Antoine... ce qui le conduit tout naturellement au cinéma : los angeles grande java, Plus beau que moi tu meurs, Par où t’es rentré... On t’a pas vu sortir, remark se faire réformer...

Ce n’est qu’aujourd’hui que l’on begin timidement à utiliser les mots « culte » et « mythique » pour décrire son univers et toute los angeles panoplie de son humour folklorique.

Constamment diffamé par l. a. critique, inlassablement truandé par ses producteurs, et en perpétuel drame familial, remark survivre dans cet « enfer du décor » et garder l’envie de faire rire ?

« Pleure derrière los angeles porte, mais souris à los angeles fenêtre », lui disait son rabbin de père...

« Le cinéma, c’est comme los angeles vie... On rit, on pleure... C’est peut-être ça le bonheur... »

Ce récit en est le plus abouti et le plus drôle des témoignages.

« ... Il faut rechercher loin dans toute l’anthologie du cinéma pour trouver des scènes aussi drôles, voire les meilleurs séquences des BUSTER KEATON ! »

LE FIGARO - louis CHAUVET